Orange : le chaud et le froid

Nous n’avons pas eu le temps de rédiger un article sur ce que nous considérons comme de bonnes nouvelles que se produit un accident gravissime : une panne géante affectant les numéros d’urgence dans tout le pays.

Commençons donc par les bonnes nouvelles : le plan d’action annoncé fin mai par Orange visant à améliorer la qualité du réseau cuivre. ENFIN ! Enfin l’objet de notre bataille depuis presque 2 ans devient une évidence pour l’État et pour l’opérateur : le réseau cuivre est le seul réseau qui donne accès au téléphone fixe et à internet à des millions de citoyens habitant dans les zones rurales, il était donc vital de le restaurer et de l’entretenir. Pour le détail des annonces voir : Plan de relance qualité du réseau cuivre, ministère de l’économie et des finances.

Rappelons que nous avons lancé l’alerte en octobre 2019 sur les pannes prolongées et à répétition que nous subissons et qu’à ce moment-là nous n’avons pas reçu de soutien de la plupart des élus locaux que nous avons sollicités. Un élu nous a dit  » vous savez à qui vous vous attaquez ? à un MONSTRE ! Orange est une multinationale qui engrange des milliards de bénéfice en Afrique et en Israël, que comptent les quelques milliers d’habitants de zones rurales en France ?  » Nous sommes donc soulagés de voir qu’aujourd’hui ministres et élus s’accordent pour exiger d’Orange l’application du service universel du téléphone et d’internet à l’ensemble des citoyens de ce pays. Bien entendu nous restons vigilants sur la concrétisation des actions annoncées, en notant d’ores et déjà que les collectifs d’usagers ne font pas partie des instances créées pour évaluer la situation de la téléphonie dans chaque département.

Cependant, la proposition de fournir un téléphone mobile aux abonnés en panne ne doit pas être un prétexte pour ne pas réparer dans des délais décents le réseau, d’autant que les plus touchés sont justement ceux qui n’ont pas de réception mobile correcte et à qui cette proposition fait une belle jambe.

Quant au froid ce n’est malheureusement pas une métaphore puisque plusieurs personnes seraient décédées à cause de la panne qui a mis hors service pendant 7 heures tous les numéros d’urgence.

Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France, dénonce un accident qui était prévisible : « Je le répète depuis des années. J’ai vécu la période de France Télécom, des PTT, d’un opérateur public unique. C’était notre interlocuteur, nous pouvions discuter avec lui de la sécurisation de notre système. Aujourd’hui, nous avons plusieurs opérateurs, quatre grands opérateurs, c’est très compliqué pour nous. Et l’État n’a pas pris ses responsabilités et n’a pas imposé à ces opérateurs des investissements pour assurer la sécurité des secours de la population. Aujourd’hui, le système téléphonique est piloté par informatique. On sait que l’informatique nous apporte de grands bénéfices, mais que ce sont des systèmes fragiles et qu’il faut absolument, pour des missions qui sont des missions essentielles pour la population, s’assurer d’une sécurisation du système. Et pour cela, il faut des investissements lourds. Mais entre l’État qui nous demande des économies et des opérateurs téléphoniques qui ne pensent qu’à gagner les parts de marché, on ne sécurise pas les numéros essentiels pour la sécurité de la population. Et ça, c’est scandaleux. » voir entretien sur France Info.

Les syndicats d’Orange pointent quant à eux une politique industrielle défaillante qui a conduit à la perte de maîtrise des réseaux. La CGT FAPT dénonce en bloc « un sous-investissement chronique dans les réseaux », une « politique de l’emploi mortifère et des pertes de savoir-faire qui rallongent les délais de rétablissement », des « exigences de délais qui suppriment les tests en amont » ainsi que « le transfert massif d’activités vers les constructeurs et vers la sous-traitance offshore qui accentuent toujours plus la perte de maîtrise sur nos infrastructures ». « L’État a bon dos aujourd’hui de s’offusquer (…) alors qu’en tant que premier actionnaire il a toujours validé les plans d’économie d’Orange depuis 20 ans et encouragé une politique de dividendes forts comme cela est le cas encore en 2021 », s’insurge le syndicat. voir l’article dans « 20minutes »

Ce même constat nous a conduit (lorsque nous avons été auditionné par la commission parlementaire sur le service universel de téléphonie) à proposer une autre structuration des réseaux de téléphonie : séparer l’activité de gestion du réseau de celle du fournisseur d’accès en créant une structure à l’image d’Enedis, nationalisée, qui serait propriétaire des réseaux de téléphone et qui serait la seule habilitée à intervenir sur le réseau. Cette solution nous apparaît plus que jamais être la plus appropriée pour retrouver un contrôle complet du service de téléphonie fixe en France. Voir : notre rapport remis à la mission parlementaire en février 2021

Visite de Laure de la Raudière, présidente de l’Arcep à Saint Jean Chambre 07

Cette visite et conférence de presse ont eu lieu vendredi 26 mars à l’issue d’une table ronde à Saint-Jean-Chambre réunissant la Présidente de l’ARCEP, les Parlementaires de l’Ardèche, le Président du Département, le Président des Maires de l’Ardèche, le Président des Maires Ruraux de l’Ardèche, 9 maires subissant le délabrement du réseau cuivré et le porte parle du collectif d’usagers Orange J’enrage.

Voici un aperçu de ce que la présidente de l’Arcep a pu découvrir des performances d’Orange sur le terrain.

Nous reviendrons très prochainement sur les échanges qui ont eu lieu lors de cette table ronde fructueuse et les propositions que nous avons pu exposer et débattre avec Madame de la Raudière et les élus locaux .

Nous remercions sincèrement Madame de la Raudière de l’attention qu’elle a accordée à nos observations.

Bilan d’étape : les propositions des collectifs d’usagers et les conclusions de Mme Célia de Lavergne à l’Assemblée nationale

Madame Célia de Lavergne, députée de la Drôme, rapporteure  de la mission parlementaire a remis ses conclusions et les a commentées le 10 février à l’Assemblée nationale.

La rapporteure a entendu les collectifs d’usagers qu’elle a invités à s’exprimer lors de ses audiences et nous l’en remercions.

Dans un souci d’information et de transparence, nous mettons les liens de téléchargements de tous les documents produits à la fin de cet article.

Nous relevons que de manière générale ses conclusions rejoignent en de nombreux points les nôtres même si elle ne préconise pas toujours les mêmes remèdes aux mêmes maux, mais c’est déjà beaucoup.

D’ailleurs nous titrons de façon similaire nos propositions :

– Pour un service universel qui porte son nom, effectif sur tous les territoires par Madame de Lavergne

– Pour un service 100% universel, public et sans discrimination par les collectifs d’usagers.

La présentation des conclusions de la rapporteure à l’Assemblée nationale a donné lieu à un consensus parmi tous les groupes politiques représentés, c’est dire si la problématique est unanimement partagée.

Cela soulève l’espoir d’une amélioration substantielle et rapide et nous serons très attentifs aux réponses que le gouvernement va lui apporter.

En tout état de cause nous avons contribué à rendre visible un malaise général et celui-ci étant sur la place publique il convient de poursuivre nos efforts.

Le collectif Orange j’enrage continuera donc à défendre les victimes d’Orange et à dénoncer l’inaction du gouvernement jusqu’à obtenir égalité et justice.

Constatations

Tout le monde s’accorde à dire que le réseau est en ruine et que les usagers souffrent de ne pas obtenir les réparations ou les mises en service auxquelles ils ont droit au titre du service universel du téléphone.

Orange répond par des chiffres invérifiables, accuse les calamités naturelles et  les propriétaires de ne pas élaguer et va même jusqu’à affirmer que c’est l’Arcep qui dispose des chiffres locaux alors même que c’est Orange qui est censé les lui fournir.

La mauvaise foi et les mensonges réitérés des représentants de l’opérateur ont fini par discréditer complètement Orange.

Orange profite de la fin de la concession pour demander 300 millions d’€ par le biais des redevances de ses concurrents pour financer les travaux que l’opérateur historique n’a pas effectué pendant 30 ans. Cela revient à faire payer une seconde fois les usagers, qui ont financé sa construction avec leurs impôts, alors que ce réseau rapporte déjà à Orange  entre 800 et 900 millions d’€.

Les solutions proposées par madame de Lavergne qui rejoignent nos propositions

La mise en place d’une plateforme numérique publique en open data pour rendre transparents les indicateurs et les xsignalements.

Des indicateurs plus détaillés, à l’échelon départemental pour mieux distinguer zones rurales et urbaines. Nous avions proposé que ces indicateurs soient recueillis à l’échelle communale pour avoir un maillage plus précis.

La possibilité simplifiée pour les citoyens d’alerter et d’accélérer le traitement de leurs signalements et de leurs réclamations, en lien avec la plateforme de l’Arcep.

Une obligation de réparation et de raccordement dans les délais contractuels assortie de pénalités financières.

Une campagne d’information sur les droits des usagers.

Madame de Lavergne a également fait des propositions nouvelles :

Un retour à la servitude d’élagage au profit d’Orange qui cette fois ne pourra pas se défausser des responsabilités qu’il a déjà mais n’assure pas.

Un accompagnement des citoyens dans leurs formalités dans les Maisons France Service.

Elle propose aussi la création d’une force d’intervention à l’image de l’électricité pour faire face aux événements climatiques exceptionnels.

les propositions des collectifs d’usagers qui n’ont pas été retenues

La scission d’Orange en deux entités distinctes, comme pour l’électricité, d’une part l’opérateur commercial et de l’autre le gestionnaire du réseau (cf Enedis) avec une participation majoritaire de l’État (actuellement l’État détient 23 % du capital d’Orange).  Cela permettrait véritablement de contrôler le travail effectué sur le terrain ainsi que les données et les coûts induits.

Un inventaire commune par commune des usagers laissés pour compte à rétablir d’urgence et un inventaire de l’état du réseau (câbles et poteaux) à restaurer d’urgence.

Une réforme de l’Arcep pour qu’elle soit réellement impliquée sur le terrain et qu’elle joue pleinement son rôle de gendarme.

Une modification de la loi pour rendre illégales certaines conditions générales de vente d’Orange et protéger les usagers des pratiques abusives, particulièrement le prélèvement de services non rendus avec système d’à valoir sur les factures suivantes et les travaux à domicile non réalisés et facturés.

La participation des citoyens aux évaluations et aux choix technologiques.

Nous attendons maintenant les réponses que le ministre Cédric O et le gouvernement vont apporter à ces constats et propositions.

Vous pouvez télécharger ci-dessous les différentes contributions à cette consultation lancée par l’Assemblée nationale :

Les conclusions de Madame Célia de Lavergne, députée de la Drôme, présentées à l’Assemblée nationale le 10 février.

– Le dossier commun d’observations et de préconisations remis par les collectifs « Orange j’enrage » et « Les Oubliés d’Orange » à la mission parlementaire.

– Les réponses d’« Orange j’enrage » aux questions posées par la mission parlementaire.

– Les réponses des «  Oubliés d’Orange » aux questions posées par la mission parlementaire.

 

Mme Célia de Lavergne présente ses conclusions à l’Assemblée nationale

Mme Célia de Lavergne, députée de la Drôme, rapporteure à l’Assemblée nationale du groupe de travail de la commission des affaires économiques sur les obligations du service universel des télécommunications a présenté les conclusions de sa mission, le mercredi 10 février 2021. Vous pouvez la suivre ici en vidéo.

Nous félicitons sincèrement Madame de Lavergne pour la brillante présentation de ses conclusions à l’Assemblée nationale.

Ses propositions rejoignent en de nombreux points celles que nous lui avions soumises, nous en sommes heureux et nous la remercions de l’attention qu’elle a porté aux attentes des usagers et à la parole des collectifs d’usagers.

Nous avons aussi été agréablement surpris que la question fasse consensus et avons bon espoir que cela soit bon signe pour l’avenir.

Nous espérons que le gouvernement suivra ces propositions et restons actifs pour contribuer à soutenir la pleine application du service universel.

Nous nous interrogeons sur certains points et nous ne manquerons pas de revenir dessus prochainement.

Nos propositions à la Mission parlementaire : un service 100% universel, public et sans discriminations !

Le 3 Février 2020, les collectifs d’usagers « Orange j’enrage ! » et « les Oubliés d’Orange », ont été auditionnés par la mission parlementaire de l’Assemblée nationale dans le cadre du groupe de travail de la commission des affaires économiques sur les obligations du service universel des télécommunications. Cette mission est animée par Mme Célia de Lavergne, députée de la Drôme, qui en est la rapporteure.

Nous avons exposé nos observations sur les scandaleux dysfonctionnements et les graves conséquences économiques et sociales entraînées par l’état d’insécurité numérique.

Nous avons surtout émis des propositions concrètes pour mettre un terme à l’incurie qui règne :

Garantir l’égalité d’accès au téléphone et à internet, obligation légale bafouée par Orange et non assurée par l’État

Réalisons la scission des activités d’Orange en deux entités distinctes selon le modèle de la commercialisation et de la distribution de l’électricité (Enédis) qui a fait ses preuves en terme de fiabilité. On obtiendra ainsi d’une part une entreprise commerciale, fournisseur d’accès ouverte à la libre concurrence et de l’autre un gestionnaire du réseau national responsable et garant de l’égalité des citoyens et des territoires dans l’accès au téléphone et à internet. L’État actuellement actionnaire minoritaire en détenant  23 % du capital d’Orange transférera ses actions dans la structure réseau pour obtenir ainsi une participation majoritaire qui lui donnera sa pleine capacité à entreprendre rapidement la rénovation du réseau qui s’impose aujourd’hui.

Restaurer le réseau téléphonique abandonné depuis 1997 lors du passage aux entreprises privées France télécom puis Orange 

Un inventaire par commune des dégâts (nombre de poteaux, de boitiers de raccordement et de km de câbles endommagés,) et leur réparation immédiate.

Un inventaire par commune des personnes laissées pour compte (nombre de foyers qui ne sont plus raccordés) et le rétablissement immédiat de leur ligne.

La mise en place des indicateurs de performance et de contre-performance au niveau communal.

Entretenir quotidiennement le réseau

Réintroduire des équipes techniques de proximité.

Assurer le suivi, pas à pas, de la restauration du réseau, 

Mise en place d’une plate-forme numérique nationale dont les données seront fournies par les techniciens du gestionnaire et par les élus locaux. Cette plate-forme sera consultable par tous les citoyens. 

Contrôler l’application effective du service universel 

Ce sont les données rassemblées sur le terrain, commune par commune, qui permettront à l’Arcep, d’exercer, enfin, pleinement son rôle d’autorité et de régulation.

Protéger les usagers des abus des opérateurs

Information publique sur les droits des consommateurs.

Modification des conditions générales de vente d’Orange sur la facturation des périodes sans service fourni.

Renforcement du cadre légal des procédures de signalement et de recours pour accélérer et simplifier les litiges et sanctionner les pratiques abusives.

Améliorer le service universel de la téléphonie

Associer les usagers et collectifs d’usagers à la réflexion sur les modalités d’évaluation des progrès attendus ainsi que sur les choix technologiques et sur leur mise en application, notamment sur le déploiement de la fibre et la téléphonie mobile.

Les deux collectifs ont remis à la Mission parlementaire des réponses écrites aux questions qu’il ont reçues ainsi qu’un document commun de 30 pages présentant les observations qu’ils ont effectuées sur le terrain et les solutions précises qu’ils préconisent.

La mission parlementaire rendra un rapport final qui sera transmis le 10 février au gouvernement, nous l’attendons avec impatience.

Nous attendons également avec la même impatience les suites que le gouvernement voudra bien lui donner.

Nous ne manquerons pas de vous informer des conclusions tirées par cette mission parlementaire, et des suites qu’il conviendra de donner du côté des usagers.

suivez le guide : Réclamations mode d’emploi !

Nous avons créé cette nouvelle rubrique qui détaille pas à pas les démarches à entreprendre pour vous sortir des difficultés avec Orange.
  • vérifier la panne,
  • signaler la panne,
  • réclamer
  • les différents niveaux de réclamation
  • modèle de courrier de réclamation
  • alerter les médias
  • signaler les abus
  • la médiation
  • le tribunal
  • les informations complémentaires
  • les liens utiles
La rubrique est accessible directement sur le menu principal en haut à gauche et en cliquant ici Réclamez !

L’Arcep publie la carte des zones transparentes !

Stupeur !

Tu ouvres la carte  » Ma connexion internet » sur le site de l’Arcep et tu constates que ton village n’existe plus ! Comme disait Coluche plus blanc que blanc, c’est transparent.

Plus aucune des pastilles matérialisant un point de raccordement n’apparaît.

C’est à devenir parano, surtout quand on sait que c’est le village où s’est créé le collectif Orange j’enrage !

On est toutefois rassuré quand l’Arcep affiche que c’est une version Bêta, c’est le cas de le dire !

Comme quoi toutes les belles images ne sont pas à prendre au sérieux.

Ces images donnent l’illusion d’une maîtrise technique alors que l’Arcep même reconnait qu’elles sont fausses et a fait la démonstration de son incapacité à contrôler les dérives d’Orange.

Les usagers ne sont pas que des pastilles sur une carte ou des pourcentages sur un tableur.

A quoi sert de diffuser des cartes que l’on sait fausses ?

A quoi sert une carte si ce n’est pas un outil d’information, d’évaluation et de décision sinon à faire de la Com’ ?

On attend beaucoup plus d’un organisme qui revendique, par son appellation même, incarner l’Autorité !

 

269 élus locaux, députés, sénateurs, maires, conseiller départementaux et régionaux de l’Ardèche signent une tribune : L’état dramatique du réseau de la téléphonie fixe

Texte et signataires de la tribune

Cette tribune s’adresse à Orange, dont le silence assourdissant creuse le sentiment d’abandon de nos territoires ruraux. Elle s’adresse à l’Etat qui a les moyens de mettre fin à cette situation intolérable et injuste. Elle s’adresse enfin aux Français afin qu’ils prennent conscience de l’inégalité criante que subissent nos territoires devant l’accès au service, dit « universel », de téléphonie fixe.
Comment accepter qu’en 2020 des personnes âgées soient laissées seules chez elles, sans ligne fixe, sans téléassistance, des semaines durant ? Que nos maires soient contraints de réparer eux-mêmes des poteaux téléphoniques cassés ? Qu’ils ne puissent plus être en lien avec leurs administrés faute de ligne ? Que l’ouverture d’une ligne prenne plus de six mois et la réparation des semaines ? C’est malheureusement ce que nous vivons, en Ardèche, comme dans de nombreuses campagnes françaises. Alors que nous, élus engagés, nous battons pour le dynamisme et l’attractivité de nos campagnes, nous constatons que des services de base comme le simple accès à une ligne fixe ne sont pas garantis.

La loi prévoit que l’accès à la téléphonie fixe doit être fourni à chaque citoyen. L’État a signé en 2017 une convention de trois ans avec l’opérateur Orange pour en assurer l’effectivité, en pilotant le contrôle du service avec des indicateurs nationaux.

La réalité derrière ces indicateurs est tout autre : des territoires ruraux, représentant « peu de lignes », sont négligés, abandonnés. Preuve en est qu’Orange a été mis en demeure en 2018 par l’Arcep, l’autorité de régulation, à hauteur de 1 milliard d’euros pour non-respect de ses obligations. Après un bref et léger sursaut, nous constatons que rien n’a changé.

Ces situations restent sans réponse des semaines, parfois des mois durant, alors que l’opérateur est censé intervenir sous quarante-huit heures

La situation que nous vivons est le résultat d’années de mépris, de négligence, de dégâts réparés partiellement. Des poteaux penchés, cassés ou effondrés bordent nos routes. Les fils électriques distendus tombent sur les arbres ou traînent sur le sol, quand ils ne sont pas arrachés. L’intervention de sous-traitants non qualifiés vient parfois détériorer une situation déjà délicate. Malgré des efforts réguliers, répétés, conciliants des élus, ces situations restent sans réponse des semaines, parfois des mois durant, alors que l’opérateur est censé intervenir sous quarante-huit heures.

Si ces lignes en cuivre ont vocation à être remplacées par la fibre, nous ne pourrons nous en passer pendant encore au moins dix ans. D’ici là, nous en sommes cruellement dépendants.

Récemment, la convention avec Orange s’est achevée et le Parlement a voté une définition plus ambitieuse du service universel, qui prévoit un accès au haut débit Internet en plus de la téléphonie fixe, qui sera déclinée dans une nouvelle convention.

Seul un effort inédit et immédiat de l’opérateur, couplé au contrôle vigilant, renforcé et territorialisé des pouvoirs publics, permettra d’améliorer la situation. Pour la future convention de service, les indicateurs de suivi devront être à maille infra-départementale et refléter la réalité du monde rural. À l’heure du télétravail et de la télémédecine, il y va de la sécurité des personnes comme de notre attractivité.

Plus que jamais, nous devons porter l’exigence et l’ambition d’un égal accès au droit pour tous nos territoires. C’est une question de dignité républicaine.

Premiers signataires :

Hervé SAULIGNAC, Michèle VICTORY, Fabrice BRUN, Députés de l’Ardèche – Mathieu DARNAUD, Anne VENTALON, Sénateurs de l’Ardèche – Laurent UGHETTO, Président du Département de l’Ardèche – Olivier PEVERELLI, Président de l’Association des Maires et des Présidents d’intercommunalités de l’Ardèche – Jacques GENEST, Président de l’Association des Maires Ruraux de l’Ardèche,

et 261 Maires, Présidents de communautés de communes, Conseillers départementaux et régionaux ardéchois :

  • Josette CLAUZIER, Maire d’ACCONS
  • Jean-Paul LARDY, Maire d’AILHON
  • Marie-Christine SAUSSAC, Maire d’AIZAC
  • Adrien FEOUGIER, Maire d’AJOUX
  • Pierre LAULAGNET, Maire d’ALBA LA ROMAINE
  • Alain BACONNIER, Maire d’ALBON D’ARDECHE
  • Michel MIZZI, Maire d’ALBOUSSIERE
  • Christelle REYNAUD, Maire d’ANDANCE
  • Thierry GIROT , Maire d’ARCENS
  • Jean-Marc MOUTON, Maire d’ARRAS SUR RHÔNE
  • Emmanuel LEGRAS, Maire de LES ASSIONS
  • Christian VIDAL, Maire d’ASTET
  • Jean-Yves MEYER, Maire d’AUBENAS
  • Serge VILLARD, Maire d’AUBIGNAS
  • Yves BOYER, Maire de BAIX
  • Bernard CONSTANT, Maire de BALAZUC
  • Jean-Marie LAGANIER, Maire de BANNE
  • Claude BRUN, Maire de LE BEAGE
  • Karine TAKES, Maire de BEAUCHASTEL
  • Jean-François BORIE, Maire de BEAULIEU
  • Laetitia SERRE, Maire de BEAUVENE
  • Raymond FAYARD, Maire de BELSENTES
  • Robert BALMELLE, Maire de BERRIAS ET CASTELJAU
  • Yannick GUENARD, Maire de BERZEME
  • Alain CHAMBON, Maire de BESSAS
  • Brigitte DUMARCHE, Maire de BIDON
  • Hubert JUGE, Maire de BOFFRES
  • Thierry CHAMPEL, Maire de BORNE
  • Françoise GONNET TABARDEL, Maire de BOURG ST ANDEOL
  • Christian MASSOLA, Maire de BROSSAINC
  • Jérôme GROS, Maire de CELLIER DU LUC
  • Alain SALLIER, Maire de CHALENCON
  • Nadine RAVAUD, Maire de LE CHAMBON
  • Bérengère BASTIDE, Maire de CHAMBONAS
  • Jean-François THIBON, Maire de CHANDOLAS
  • Didier ROCHETTE, Maire de CHANEAC
  • Hélène MOUTERDE, Maire de CHASSIERS
  • Christian ALIBERT, Maire de CHATEAUNEUF DE VERNOUX
  • Jean-Claude DELON, Maire de CHAUZON
  • Gilles GRATTEPANCHE, Maire de CHAZEAUX
  • Jacques CHABAL, Maire de LE CHEYLARD
  • Stéphane GINEVRA, Maire de CHIROLS
  • Jacques GENEST, Maire de COUCOURON,
  • Marie-Laure BLANC, Maire de LE CRESTET
  • Marc-Antoine SANGES, Maire de CREYSSEILLES
  • Sébastien PRADIER, Maire de CROS DE GEORAND
  • Rachel COTTA , Maire de CRUAS
  • Gilles DUFAUD, Maire de DAVEZIEUX
  • Carole LASTELLA, Maire de DOMPNAC
  • Guy DALLARD, Maire de DORNAS
  • Gérard BROSSE, Maire de DUNIERE SUR EYRIEUX
  • Denis GLAIZOL, Maire d’EMPURANY
  • Cédric D’IMPERIO, Maire de FABRAS
  • Michel DI VUOLO, Maire de FAUGERES
  • Michel CONSTANT, Maire de FLAVIAC
  • Patrick MAISONNEUVE, Maire de FONS
  • Jean-François DURAND, Maire de GENESTELLE
  • Gilbert BOUVIER, Maire de GILHAC ET BRUZAC
  • Ali-Patrick LOUAHALA, Maire de GLUIRAS
  • Jacques LUYTON, Maire de GLUN
  • Marie-Josée SERRE, Maire de GOURDON
  • Jean-Paul CROIZIER, Maire de GRAS
  • Philippe CRESTON, Maire d’ISSAMOULENC
  • Michel TESTUD, Maire d’ISSARLES
  • Marion HOUETZ, Maire de JAUJAC
  • Bernard VEDOVATO, Maire de JOANNAS
  • Brigitte PANTOUSTIER, Maire de JOYEUSE
  • Jean-Claude COURT, Maire de JUVINAS
  • Alain DELAYGUE, Maire de LABASTIDE SUR BESORGUES
  • Jacques MARRON, Maire de LABASTIDE DE VIRAC
  • Christophe DELEVOYE, Maire de LABATIE D’ANDAURE
  • Gérard MARRON, Maire de LABEAUME
  • Jean-Yves PONTHIER, Maire de LABEGUDE
  • Jean-Pierre LAPORTE, Maire de LABLACHERE
  • Laurence PREVOST, Maire de LE LAC D’ISSARLES
  • Roland JALLAT, Maire de LACHAPELLE-GRAILLOUSE
  • Sandrine GENEST, Maire de LACHAPELLE SOUS AUBENAS
  • Michelle THOMAS, Maire de LACHAPELLE SOUS CHANEAC
  • Joëlle ROSSI, Maire de LAGORGE
  • Dominique FIALON, Maire de LALEVADE D’ARDECHE
  • Jacques BURRIEZ, Maire de LALOUVESC
  • Bernard JACQUEMIN, Maire de LANARCE
  • Marie-Christine DURAND, Maire de LANAS
  • Bernard CHAZAUT, Maire de LARNAS
  • Didier NURY, Maire de LAURAC EN VIVARAIS
  • Alain RANC, Maire de LAVEYRUNE
  • Gérard SAUCLES, Marie de LAVILLEDIEU
  • René MOULIN, Maire de LAVIOLLE
  • Patrick CETTIER, Maire de LEMPS
  • Pascal DUPONT, Maire de LENTILLERES
  • Jean LINOSSIER, Maire de LESPERON
  • Richard MOLINA, Maire de LIMONY
  • Julien GOUBE, Maire de LOUBARESSE
  • Jean-Paul ROUX, Maire de LUSSAS
  • Bernard JUSTET, Maire de MARCOLS LES EAUX
  • Guy LAURENT, Maire de MAYRES
  • Thibault ROBERT, Maire de MAZAN L’ABBAYE
  • Didier BERAL, Maire de MERCUER
  • Karine ROBERT, Maire de MEYRAS
  • Eric CUER, Maire de MEYSSE
  • Baptiste TEYSSIER, Maire de MEZILHAC
  • Bernard CHANIOL, Maire de MONTREAL
  • Joël FOURNIER, Maire de MONTSELGUES
  • Hélène BAPTISTE, Maire de LES OLLIERES SUR EYRIEUX
  • François COULANGE, Maire de PAYZAC
  • Georges BONNET, Maire de PEREYRES
  • Denise LARRARRE, Maire de LE PLAGNAL
  • Yves VEYRENC, Maire de PONT DE LABEAUME
  • Roland SADY, Maire de POURCHERES
  • Christophe VIGNAL, Maire de LE POUZIN
  • Jérôme DALVERNY, Maire de PRADES
  • Christophe MONTEUX, Maire de PRANLES
  • Christian ROCHE, Maire de PREAUX
  • Michel VALLA, Maire de PRIVAS
  • Jean-Yvon MAUDUIT, Maire de ROCHECOLOMBE
  • Olivier FAURE, Maire de ROCHEMAURE
  • Robert VIELFAURE, Maire de ROCHER
  • Sébastien VERNET, Maire de ROCHESSAUVE
  • Serge CHARPENAY, Maire de LA ROCHETTE
  • Yann VIVAT, Maire de ROMPON
  • Mattieu SALEL, Maire de ROSIERES
  • Guy CLEMENT, Maire de RUOMS
  • Isabelle LEVEQUE, Maire de SAGNES ET GOUDOULET
  • Joël CROS, Maire de SCEAUTRES
  • Laurent TORGUE, Maire de SERRIERES
  • Philippe GIBAUD, Maire de SILHAC
  • Jacques GEIGUER, Maire de LA SOUCHE
  • Hervé COULMONT, Maire de SOYONS
  • Michel VILEMAGNE, Maire de ST AGREVE
  • Nicolas CLEMENT, Maire de ST ALBAN AURIOLLES
  • Josyane ALLARD-CHALENCON, Maire de ST ANDEOL DE FOURCHADES
  • David MARIJON, Maire de ST ANDEOL DE VALS
  • Jean-Manuel GARRIDO, Maire de ST ANDRE DE CRUZIERES
  • Antoine Alexandre CAVROY, Maire de ST ANDRE EN VIVARAIS
  • Michel CIMAZ, Maire de ST APOLLINAIRE DE RIAS
  • René JULIEN, Maire de ST BARTHELEMY LE MEIL
  • Thierry DARD, Maire de ST BARTHELEMY LE PLAIN
  • Olivier DUHOO, Maire de ST BASILE
  • Michel HEYRAUD, Maire de ST BAUZILE
  • Karine ACCASSAT, Maire de ST CIRGUES EN MONTAGNE
  • René SABATIER, Maire de ST CLAIR
  • Olivier NAUDOT, Maire de ST CIERGE LA SERRE
  • Maurice SANIEL, Maire de ST CIERGE S/LE CHEYLARD
  • Pascal BAILLY, Maire de ST CLEMENT
  • Richard MASSEBEUF, Maire de ST DIDIER SOUS AUBENAS
  • Georges ANTONY, Maire de ST ETIENNE DE BOULOGNE
  • Philippe ROUX, Maire de ST ETIENNE DE FONTBELLON
  • Françoise BENOIT, Maire de ST ETIENNE DE LUGDARES
  • Jérôme COSTE, Maire de ST ETIENNE DE SERRE
  • Yann EYSSAUTIER, Maire de ST FELICIEN
  • Christian FEROUSSIER, Maire de ST FORTUNAT SUR EYRIEUX
  • Nathalie BELVA, Maire de ST GENEST DE BEAUZON
  • Patrick MEYER, Maire de ST GENEST LACHAMP
  • Geneviève PEYRARD, Maire de ST GEORGES LES BAINS
  • Joseph FALLOT, Maire de ST GERMAIN
  • Jean-François CROZIER, Maire de ST GINEYS EN COIRON
  • Gilles DURAND, Maire de ST JEAN CHAMBRE
  • Driss NAJI, Maire de ST JEAN LE CENTENIER
  • Michel CHANTRE, Maire de ST JEAN ROURE
  • Jacques SEBASTIEN, Maire de ST JOSEPH DES BANCS
  • Catherine FAURE, Maire de SAINT JULIEN D’INTRES
  • Francis GIRAUD, Maire de ST JULIEN DU GUA
  • Jean-Luc ARNAUD, Maire de ST JULIEN DU SERRE
  • Roselyne PEYROUSE VETTER, Maire de ST JULIEN LE ROUX
  • Christian ARCHIER, Maire de ST JULIEN VOCANCE
  • Brigitte PUJUGUET-GUIGUE, Maire de ST JUST D’ARDECHE
  • Alain BERNARD, Maire de ST LAGER BRESSAC
  • Frédéric GARAYT, Maire de ST LAURENT DU PAPE
  • Emile LOUCHE, Maire de ST LAURENT LES BAINS LAVAL D’AURELLE
  • Michelle GILLY, Maire de ST LAURENT SOUS COIRON
  • Jérôme LAURENT, Maire de ST MARCEL D’ARDECHE
  • Martine IMBERT, Maire de ST MARTIAL
  • Daniel DEL VAS, Maire de ST MARTIN D’ARDECHE
  • Yves LE BON, Maire de ST MARTIN DE VALAMAS
  • Marie-Noëlle LAVILLLE, Maire de ST MARTIN SUR LAVEZON
  • Pierre-Henri CHANAL, Maire de ST MAURICE D’IBIE
  • Ghislaine CHAMBON, Maire de ST MAURICE EN CHALENCON
  • Lorraine CHENOT, Maire de ST MELANY
  • Dorian REY, Maire de ST MICHEL D’AURANCE
  • Gilles LEBRE, Maire de ST MICHEL DE CHABRILLANOUX
  • Stéphanie LABEILLE, Maire de ST PIERRE LA ROCHE
  • Bruno ROCHE, Maire de ST PIERRE ST JEAN
  • Florent DUMAS, Maire de ST PIERREVILLE
  • Dominique LAVILLE, Maire de ST PONS
  • Sandrine CHAREYRE, Maire de ST PRIEST
  • Anne SIMON, Maire de ST ROMAIN DE LERPS
  • Christophe CHAMPETIER, Maire de ST SAUVEUR DE CRUZIERES
  • Jacky BARBISAN, Maire de ST SAUVEUR DE MONTAGUT
  • Dominique PALIX, Maire de ST SYMPHORIEN S/CHOMERAC
  • Xavier BALANDRAU, Maire de ST SYMPHORIEN DE MAHUN
  • Gilbert PETITJEAN, Maire de ST THOME
  • Alain MASBAH-SAVEL, Maire de ST VICTOR
  • Paul SAVATIER, Maire de ST VINCENT DE BARRES
  • Yvon VENTALON, Maire de SAMPZON
  • Bernard BOIRON, Maire de SANILHAC
  • Liliane KOLACNY, Maire de TAURIERS
  • Olivier PEVERELLI, Maire de LE TEIL
  • Pierre CHAPUIS, Maire de THUEYTS
  • Christophe CHANTRE, Maire de TOULAUD
  • Sébastien BOURDELY, Maire d’USCLADES ET RIEUTORD
  • Yves AUBERT, Maire d’UZER
  • Monique MULARONI, Maire de VAGNAS
  • Guillaume BONIN, Maire de VALGORGE
  • Jean-Claude FLORY, Maire de VALS LES BAINS
  • Jean-Luc FLAUGERE, Maire de VALVIGNERES
  • Martine FINIELS, Maire de VERNOUX EN VIVARAIS
  • Max TOURVIEILHE, Maire de VESSEAUX
  • Alain LOUCHE, Maire de VEYRAS
  • Hugo BIOLLEY, Maire de VINZIEUX
  • Martine MATTEI, Maire de VIVIERS
  • Antoine ALBERTI, Maire de VOGUË
  • Bernard BROTTES, Maire de LA VOULTE SUR RHONE
  • Gérard DELENNE, Maire Délégué de ST LAURENT LES BAINS LAVAL D’AURELLE
  • Marie-Jeanne LAPIERRE, Maire Déléguée de BRAHIC – LES VANS
  • François ARSAC, Président de la Communauté d’agglomération Privas centre Ardèche
  • Brigitte BAULAND, Présidente de la Communauté de communes Val de Ligne
  • Yves BOYER, Président de la Communauté de communes Ardèche Rhône Coiron
  • Jacques CHABAL, Président de la Communauté de communes Val Eyrieux
  • Françoise  GONNET-TABARDEL, Présidente de la Communauté de communes DRAGA
  • Pierre JOUVET, Président de la Communauté de communes Porte de DrômArdèche
  • Olivier MARTIN, Président de la Communauté de communes de Cèze Cévennes
  • Simon PLENET, Président de la Communauté d’agglomération Annonay Rhône Agglo
  • Max TOURVIEILHE, Président de la Communauté de communes du Bassin d’Aubenas
  • Laurence ALLEFRESDE, Conseillère départementale du canton de Vallon-Pont-D’Arc
  • Stéphanie BARBATO, Conseillère départementale du canton d’Annonay 2
  • Bérengère BASTIDE, Conseillère départementale du canton des Cévennes Ardéchoises
  • Laetitia BOURJAT, Conseillère départementale du canton du Haut Vivarais
  • Sabine BUIS, Conseillère départementale du canton d’Aubenas 2
  • Sandrine CHAREYRE, Conseillère départementale du canton de Privas
  • Max CHAZE, Conseiller départemental du canton d’Aubenas 2
  • Robert COTTA, Conseiller départemental du canton de Le Pouzin
  • Jérôme DALVERNY, Conseiller départemental du canton de Haute Ardèche
  • Jacques DUBAY, Conseiller départemental du canton de Guilherand-Granges
  • Sylvie DUBOIS, Conseillère départementale du canton Berg Helvie
  • Cécile DUCHAMP, Conseillère départementale du canton d’Aubenas 1
  • Denis DUCHAMP, Conseiller départemental du canton de Sarras
  • Christian FEROUSSIER, Conseiller départemental du canton de Rhône Eyrieux
  • Martine FINIELS, Conseillère départementale du canton de Rhône Eyrieux
  • Christine FOUR, Conseillère départementale du canton de Tournon-sur-Rhône
  • Sylvie GAUCHER, Conseillère départementale du canton de Guilherand-Granges
  • Raoul L’HERMINIER, Conseiller départemental du canton des Cévennes Ardéchoises
  • Camille JULLIEN, Conseillère départementale du canton d’Annonay 1
  • Pierre MAISONNAT, Conseiller départemental du canton de Tournon-sur-Rhône
  • Christine MALFOY, Conseillère départementale du canton de Bourg-Saint-Andéol
  • Dominique PALIX, Conseillère départementale du canton de Le Pouzin
  • Olivier PEVERELLI, Conseiller départemental du canton de Berg Helvie
  • Simon PLENET, Conseiller départemental du canton d’Annonay 2
  • Marc-Antoine QUENETTE, Conseiller départemental du canton d’Annonay 1
  • Bernadette ROCHE, Conseillère départementale du canton de Haute Ardèche
  • Brigitte ROYER, Conseillère départementale du canton de Sarras
  • Hervé SAULIGNAC, Conseiller départemental du canton de Privas
  • Laëtitia SERRE, Conseillère départementale du canton de Haut Eyrieux
  • Pascal TERRASSE, Conseiller départemental du canton de Bourg-Saint-Andéol
  • Jean-Paul VALLON, Conseiller départemental du canton du Haut Vivarais
  • Maurice WEISS, Conseiller départemental du canton de Haut Eyrieux
  • Olivier AMRANE, Conseiller régional
  • Florence CERBAI, Conseillère régionale
  • Jean-Claude FLORY, Conseiller régional
  • Sandrine GENEST, Conseillère régionale
  • Valérie MALAVIEILLE, Conseillère régionale
  • Isabelle MASSEBEUF, Conseillère régionale

Cette tribune confirme enfin l’adhésion des élus locaux au mouvement lancé par les usagers et collectifs d’usagers depuis plus d’un an.

Pour autant, tous les maires n’ont pas signé (265 sur 335), nous souhaitons que les électeurs des absents s’en souviendront en temps utiles.

Nous attendons maintenant des élus qu’ils s’associent concrètement aux habitants pour établir ensemble l’état des lieux des dégâts sur le réseau et l’identification des victimes privées de téléphone et d’internet que nous envisageons depuis notre création pour obtenir réparation.

Le collectif Orange j’enrage !

Les tartufferies de Philippe Daumas, directeur régional d’Orange sur Radio France Bleu

Philippe Daumas, directeur régional d’Orange s’explique sur Radio France Bleu suite à la tribune publiée dans le JDD signée par Célia de Lavergne, députée ainsi que par 215 maires et élus ruraux de la Drôme.

« C’est pas moi, c’est l’autre » se défend de façon puérile, comme un gamin pris en faute, son directeur régional en défaussant Orange de ses responsabilités.

«Les poteaux cassés c’est la faute à la fibre, plus lourde que le cuivre, qui est mise en place par ADN (Ardèche Drôme Numérique) et les autres opérateurs de téléphonie. »                                                                                                    Les poteaux sont cassés depuis longtemps, certains depuis des années bien avant le déploiement de la fibre dont les travaux ne font que commencer. Chacun a pu constater que les poteaux sont pourris, qu’ils n’ont été ni entretenus ni remplacés depuis des décennies.

«Les câbles rompus et à terre c’est la faute aux propriétaires qui n’élaguent pas les branches. »                                                                                              Nous lui rappelons que en vertu de l’article 85 de la loi du 7 octobre 2016 c’est à Orange que revient la responsabilité d’engager les démarches auprès des propriétaires pour faire réaliser les travaux d’élagage nécessaires, ce qu’il ne fait pas.

Quand la faute n’incombe pas aux autres il ne reste plus à Monsieur Daumas qu’à affirmer des contre-vérités.

Sur l’état du réseau filaire cuivre qui est censé assurer à chaque usager un accès au téléphone fixe et à internet ?                                                        Monsieur Daumas prétend que la Drôme et l’Ardèche bénéficient d’un programme sans précédent… pour l’installation de la fibre et de la couverture du réseau mobile. C’est une pirouette pour esquiver le sujet, c’est à dire l’entretien du réseau cuivre actuel.

Sur les moyens engagés par Orange pour l’entretien du réseau ?                      Orange a recruté massivement déclare Monsieur Daumas, alors que d’après un syndicat ce sont en moyenne 4 000 emplois annuels qui sont supprimés en France par Orange.

Sur les relations avec les élus locaux qui défendent le droit des habitants à un accès au téléphone fixe et à internet ?                                                       Monsieur Daumas affirme qu’il coopère en permanence avec les élus locaux. Ces mêmes élus locaux, aujourd’hui, dénoncent en masse soit l’impossibilité de joindre le référent Orange en cas de problème, soit l’inaction de l’entreprise après signalements des dégâts sur le réseau et des habitants privés de connexion pendant des périodes excessives.

Face à ce déni de la réalité vécue par tant d’usagers désemparés, nous lançons un appel : que soit réalisé un inventaire, commune par commune, de la détérioration du réseau ; le nombre de poteaux tombés, le nombre de km de câbles à terre, le nombre de boîtiers éventrés et le nombre de foyers/maisons qui ne sont plus raccordés au réseau.

Nous exigeons que le réseau public de téléphonie fixe soit réparé aux frais d’Orange et que l’État remplisse pleinement son rôle de contrôle.